Tout s’est passé en quelques années, au début des années soixante. Plus qu’une simple mutation (nous vivons sans cesse des « périodes de mutation ») c’est un véritable basculement qui a soudain englouti le monde paysan. A la recherche de ce temps perdu, l’auteur s’efforce de redonner vie aux êtres qui ont marqué son enfance. Après avoir évoqué la figure d’Henri dans « Au Vent des Collines », c’est à sa mère que l’auteur a voulu consacrer la seconde partie de ses Chroniques paysannes, réparant ainsi ce qu’il considère comme une injustice notoire. Car, si le métier de « paysan » a été remis au goût du jour et en quelque sorte réhabilité, au moins en paroles, c’est loin d’être le cas pour son double féminin. Toujours reléguée à l’arrière plan, la « paysanne » occupe bien peu de place dans la mémoire collective.

Comme neuf