Les fleuves sont les grands oubliés de nos réflexions politiques. Pourtant, ils structurent nos pays et nos paysages, ils nous abreuvent et nous nourrissent, ils nous transportent – mais ils peuvent aussi ne plus avoir assez d’eau pour nous nourrir, ou en avoir trop et nous noyer. Nous avons beaucoup à apprendre de ces chemins d’eau, proches ou lointains. C’est ce que nous rappelle Élisabeth Ayrault à travers, notamment, l’exemple du Rhône, qu’elle connaît bien puisqu’elle préside la Compagnie nationale du Rhône (CNR). Depuis plus de quatre-vingts ans, le Rhône fait l’objet d’une gestion intégrée qui est un modèle d’aménagement du territoire. Les recettes de l’hydroélectricité financent les trois missions de la CNR – énergie, navigation, irrigation – mais aussi les actions liées à l’environnement et aux territoires traversés par le Rhône. La CNR, entreprise privée responsable à capital public, garantit ainsi l’équilibre du Rhône qui reste un bien commun.

Très bon état