Maniac – Eric Bénier-Bürckel
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Il ne s’appelle pas. Travaille le jour dans une société afin de payer son loyer et ses courses. Passe le reste de son temps à manger des pâtes au salami achetées chez Ed et jongler avec ses conquêtes féminines. Depuis que son amie Hélène l’a quitté, il se sent mal, c’est un fait. D’autant plus que des odeurs répugnantes émanent de son deux-pièces parisien infesté de blattes et de cafards qui l’empêchent de dormir. Il n’a d’autre ressource alors que de se masturber – délire uro-scatologique à l’appui – en rêvant aux femmes qu’il ne possédera jamais. De sombre, ce portrait d’une vie gâchée par de continuelles projections dans le virtuel devient franchement noir lorsque le héros anonyme s’aperçoit qu’il est suivi partout par un homme en imperméable. Les hallucinations se multiplient alors, qui escamotent la frontière entre affabulation et vérité. Vie sentimentale et vie professionnelles se fondent désormais en une béance parallèle de plus en plus large… Traqué par les sonneries de son portable déclenchées par un correspondant fantôme et les voix qui le poursuivent en tout lieux, le jeune parasite raciste de vingt-sept ans, looser aspirant à une autre vie, que nous décrit Éric Bénier-Bürckel, s’engouffre peu à peu dans une spirale schizo-parano- phantasmatique sans retour. Rencontre quelques-uns des personnages de l’opus précédent, Un prof bien sous tout rapport (prix Sade 2001), Nicolas, Baptiste le serial killer philosophe et les SDF qui s’enflamment, au sens propre, sur son passage. Là aussi, il s’agit du récit haletant d’une inexorable et violente descente aux enfers machistes de l’identité personnelle. Avec ses phrases hachées (sujet, verbe, complément) sans connexion entre elles, Bénier-Bürcker maintient le style de slameur critique qui l’a révélé et continue de s’intéresser à la figure du monstre dans nos sociétés, qui passe par la décomposition physique du corps du sujet. Provocateur et polémique, Maniac indispose et énerve en décomposant le fonctionnement quotidien de notre organisme au gré d’une autopsie littéraire crade qui fait un sort à toute pureté humaine. Rarement la vacuité s’est-elle révélée aussi épaisse. Par cette position, l’auteur se pose en un Houellebecq qui écouterait de la techno et subvertirait La Métamorphose de Kafka. C’est un peu beaucoup, mais pourquoi pas ? –Frédéric Grolleau Un homme est traqué. Dans le métro, au bureau ou chez lui, il se croit suivi sans répit. On l’observe, on le harcèle au téléphone. Fêtes, sexe, violence : tout le ramène à cet individu qui le fixe en souriant. De courses-poursuites en nuits d’insomnie, il se calfeutre dans son deux pièces. Rien n’y fait. L’agresseur disparaît dès qu’il est repéré, surgit à l’instant où on le croyait semé. Des bruits suspects, des ombres à la fenêtre font monter l’angoisse. L’ennemi ne relâche jamais sa pression. Victime ou schizo, névrosé banal ou dangereux psychopathe ? Le héros de Maniac est peut-être son propre persécuteur, une victime ou un bourreau consentants. Frustrée mais fascinée par un réel sans consistance, son imagination s’emballe en des rêves vite remplacés par des visions cauchemardesques. Où va cette dérive haletante, qui prend le lecteur au piège et ne le lâche plus ? Ce Maniac nous confronte de bout en bout au chaos qui grouille au fond de nous. Dans ce deuxième roman, Eric Bénier-Bürckel s’applique à explorer les étapes d’enfermement d’une conscience progressivement happée par la notion de sa propre non-existence. Amateur de Breat Easton Ellis et de la musique techno, il privilégie le syncopé, le répétitif, la crudité des termes et des situations, notamment sexuelles. Toute la première partie du roman, un peu déconcertante en ses débuts, devient ainsi fascinante, d’autant que l’auteur y introduit un habile élément de suspense. Quel est cet homme qui suit partout le héros ? Le roman bascule alors dans le vertige, en une suite de dérives provocantes … Maniac est, par bien des côtés, un roman fort au vibrato obsédant, une illustration d’une certaine névrose contemporaine, moins
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- Description
- Informations complémentaires
Description
Auteur : Eric Bénier-Bürckel
Editions : Flammarion
Date de parution : 31/08/2002
Nombre de pages : 341
Poids : 355g
Format : Broché
Dimensions : 2.31 x 21.01 x 13.49 cm
Isbn : 9782080683298
Bon état, tranche jaunie
Informations complémentaires
Etat | Bon état |
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