Les quatre premiers volumes de ” Bouquins ” ont définitivement consacré Léo Malet comme le précurseur du roman noir et ” dur “, comme l’un des maîtres de la littérature policière d’aujourd’hui. Mais c’est consacrer seulement une petite partie des talents de Malet, c’est révéler la partie ” respectable ” d’une existence extraordinaire, d’une personnalité ” en dehors “. Auteur de romans policiers à succès, certes ; mais aussi pamphlétaire arnachiste, humoriste noir, trotskiste, poète surréaliste, chansonnier, fabricant de romans de cape et d’épée et de fascicules aventureux pour les usines de la littérature populaire. Tout cela en étant plâtrier, laveur de bouteilles chez Félix Potin, emballeur chez Hachette, crieur de journaux, prisonnier des Français pour atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, et prisonnier des Allemands pour vagabondage. Le cinquième et dernier volume des œuvres de Léo Malet apparaît comme un miroir de cette existence aventureuse.